LE SOL DANS L’AGRICULTURE

Bien qu’étant la base productive de l’agriculture le sol subit de la part de celle-ci plusieurs effets néfastes qui ont pour noms : déstructuration, perte de biodiversité, pollution,

  1. Déstructuration du sol à cause de l’érosion mécanique et des défrichements à des fins agricoles
    • L’érosion mécanique des terres agricoles  est le fait de la technique du labour   qui est utilisée dans l’agriculture traditionnelle et intensive  qui mène à la compaction du sol. Les particules de sol se réarrangent sous l’effet d’une pression externe (circulation de machineries lourdes)
    • Il peut s’installer alors un cercle vicieux où les travaux se font sur des sols de plus en plus tassés et où les cultures ont de plus en plus de mal à se développer. La compaction entraîne une réduction du volume d’air contenu dans les sols. Lorsque l’échange d’air entre le sol et la racine est plus difficile, le travail des micro-organismes et par-là même les rendements sont réduits.
    • De plus, la compaction des sols empêche l’eau de pénétrer rapidement dans le sol lors des pluies ce qui favorise le ruissellement et donc l’érosion.
    • En plus de cela les défrichements diminuent le nombre de racines qui retiennent le sol lors des fortes pluies. Dans ces conditions, le labour met davantage  le sol à « nu » durant plusieurs mois. Comme il n’y a plus de racines, l’eau n’est plus retenue dans le sol et l’on observe une amplification des  phénomènes d’érosion en général sur un sol qui manque de plus en plus de cohésion.
  2. La perte de biodiversité du sol due à l’agriculture intensive
    • La perte de biodiversité du sol est notable dans les zones où l’agriculture intensive  a des s effets néfastes sur la microbiologie du sol entraînant d’une certaine manière la « mort des sols »
    • En effet l’utilisation de désherbants ou d’insecticides tue les vers de terre, les acariens… qui participent à « la vie du sol ».
    • Le labour leur est également néfaste, la terre retournée étant exposée au soleil est « brûlée ». Là aussi, un cercle vicieux se met en place. La microbiologie du sol [5]  lorsqu’elle est absente, n’oxygène plus le sol, ne consomme plus les déchets organiques… les sols sont plus pauvres en nutriments, ce qui encourage l’utilisation de produits chimiques qui tuent la faune du sol.
    • La convention de Rio sur la diversité biologique (CDB) a considéré que la biodiversité des sols nécessite une attention spéciale, ce qui a justifié une Initiative internationale pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique des sols. Divers états (USA, Japon, Canada, Australie, Brésil et quelques pays en développement), ont créé des politiques d’observation (inventaire et cartographie des aléas, état des lieux, cartes de risques et dangers) et de protection des sols s’appuyant sur des lois, des orientations, du monitoring, parfois des systèmes de taxation, des inventaires, des programmes d’assainissement et des moyens financiers pour traiter les sites contaminés à propriétaires inconnus ou défaillants.
    • Enfin le protocole de Kyoto reconnaît au sol une fonction de puits de carbone à protéger et renforcer quand on le peut. Il envisage la séquestration du carbone dans les sols agricoles, via des pratiques adéquates de gestion des sols.
  3. Pollution des sols par l’agriculture
    • Les activités agricoles polluantes pour les sols sont principalement le fait des pesticides et des engrais chimiques dont les effets néfastes pour les terres peuvent être évités ou atténués des mesures de protection ou d’atténuation dont quelques pistes sont indiquées.
  4. Quelques mesures de protection des sols
    • La diminution des engrais est possible par :
      • une adaptation des cultures au type de terrain
      • la rotation des cultures.
      • La réduction des engrais azotés en utilisant les légumineuses.
      •  la déstructuration et la compaction des sols peuvent être atténuées en :
      • évitant de circuler sur des sols humides ou trop travaillés,
      • diminuant la pression exercée par la machinerie (limitation des passages, utilisation de pneus à basses pressions, etc.)
      • pratiquant des rotations culturales
      • maintenant un bon taux de matière organique.
      • ou alors en remplaçant le labour par les techniques culturales simplifiées -TCS- (technique du semis direct sous couvert associée à une rotation des cultures)

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